Journée mondiale des espèces menacées

Quand nous pensons espèces menacées nous voyons un tigre, un lamantin, un ours… et nous nous disons « ce n’est pas chez nous ». Pourtant il est plus que temps de prendre conscience de ce qui se passe chez nous et même tout près de nous.

En France métropolitaine, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens et 32% des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition du territoire. Tout comme 19% des poissons d’eau douce et 28% des crustacés d’eau douce. Pour la flore, 15% des espèces d’orchidées sont menacées.

En outre-mer, plus d’un tiers des espèces d’oiseaux de La Réunion sont menacées ou ont déjà disparu. Les trois reptiles terrestres sont menacés, ainsi que 14% des papillons de jour, 21% des libellules et demoiselles et 33% des poissons d’eau douce de l’île. En Guyane, 13% des oiseaux et des poissons sont menacés, 10% des reptiles terrestres et 16% des mammifères marins. En Martinique, ce sont 47% des reptiles, 28% des mollusques et 21% des oiseaux qui sont menacés. 15% des coraux constructeurs de la Réunion sont également menacés ou quasi-menacés, tout comme 12% de ceux présents à Mayotte et 6% dans les îles Éparses. Pour la flore, les menaces de disparition concernent par exemple 15% des plantes vasculaires indigènes de Guadeloupe et 30% à La Réunion.

Plusieurs sites donnent les listes des espèces en danger, par exemple https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/Liste_rouge_France_Mammiferes_de_metropole.pdf. Vous pouvez aussi trouver la liste de celles de notre département : https://inpn.mnhn.fr/collTerr/departement/77/tab/especesmenacees. Dans ces conditions difficile de dire que nous ne savons pas… Car nous sommes tous responsables.

Nous pouvons évidemment nous demander si cela est grave. Aujourd’hui nous savons qu’un écosystème survit grâce à un équilibre naturel et que sa résilience est directement liée à sa diversité. Pendant des siècles notre approche de la biodiversité a été essentiellement égoïste. Nous avons désormais atteint les limites de tels comportements. Il est temps de nous interroger sur les effets des déséquilibres que nous avons créés, d’en comprendre les conséquences et d’être plus respectueux de tout ce qui ne nous est pas directement utile à un instant donné. Respect de tout ce qui vit doit être le maitre mot des années futures.