Nous vivons sur le territoire d’une commune, la vie y existe sous diverses formes. Ce territoire n’est pas un espace isolé du reste du monde. Les espèces animales circulent tout comme les graines des végétaux.
Pareillement mon jardin partage beaucoup de choses avec ceux de mes voisins. Pour connaitre la biodiversité communale il est nécessaire d’ajouter de multiples observations localisées sur des zones réduites, comme il sera nécessaire de comprendre les cheminements (trames vertes et bleus, arrivée d’espèces invasives…) entre la commune et tout ce qui l’entoure (la Seine, la forêt, les communes voisines…).

C’est pourquoi une forte participation citoyenne est indispensable. Chacun dans son jardin, sur son balcon, dans ses promenades peut (doit) participer. Or il est évident que nous avons du mal à faire connaitre la démarche de l’Atlas de Biodiversité en dehors d’un cercle réduit de passionnés. Nous pouvons tous en parler à notre famille, à nos amis, à nos voisins. Invitez les à rejoindre ce site et à participer. Nous ne réussirons qu’ensemble !
Beaucoup d’habitants sont motivés par la protection de l’environnement local et c’est une excellente nouvelle. Mais protéger sans connaitre est souvent voué à l’échec. Une protection doit être envisagée dans la durée, elle impose donc une négociation entre les parties. La biodiversité repose partout sur deux bases : l’équilibre et le temps. L’équilibre est le seul garant de la pérennité des espèces. Le temps est nécessaire à l’établissement d’un équilibre, à l’émergence de la résilience d’un territoire.

Une autre difficulté concerne la place accordé à l’humain dans la démarche. Pendant des siècles l’homme a été considéré comme l’égal d’un dieu disposant de tous les pouvoirs et de tous les droits. Aujourd’hui une prise de conscience, certes tardive, le replace à sa juste place comme un élément clé de la biodiversité. Il en est un élément car il appartient au monde vivant comme la fourmi ou la fougère. Mais ce n’est pas un élément comme les autres car il dispose de pouvoirs supérieurs grâce aux techniques qu’il a développées. C’est cette même situation qui le positionne désormais en protecteur de la biodiversité dans sa globalité.
Si nous voulons protéger intelligemment la biodiversité sur notre commune il faut commencer par la connaitre et connaitre ses interactions avec ce qui nous entoure. Il faut aussi réfléchir à la place qui revient à l’humain dans le contexte général et prendre en compte ses besoins. C’est l’assemblage de ces données complexes qui permettront de dialoguer pour définir les protections à mettre en oeuvre et assurer leur pérennité.
