Beaucoup d’entre nous aiment les chats, ces petits félins ronronnant et un rien individualistes…
Il y a le chat paresseux qui préfère la chaleur de la maison et la douceur d’un fauteuil. Mais il y a aussi le chat aventureux qui explore inlassablement son environnement de jardin en jardin et de champ en forêt. Celui-la prend des risques mais il a une âme d’aventurier.
Le chat est un chasseur. C’est inscrit dans ses gènes. C’est même pour cela qu’il a été domestiqué. Attraper les souris et les rats qui s’attaquaient aux récoltes et aux greniers était sa fonction principale. Aujourd’hui la plupart de nos chats sont juste des animaux de compagnie mais ils aiment toujours chasser. Leurs proies sont de petite taille et mobiles (sinon ce n’est pas drôle), peu importe que ce soit un animal jugé utile ou nuisible (notion toute relative), ils chassent.

Certains pays comme le Spitzberg où de nombreux oiseaux nichent interdisent tout simplement la présence de chat sur leur territoire. D’autres comme les Etats Unis d’après une étude récente ont une forte population de chats domestiques revenus à l’état sauvage (chat haret) et cherchent des solutions. L’introduction du chat en Australie a eu des conséquences importantes. On leur attribue la disparition de 500 espèces locales.
Sur notre territoire il y a surement quelques chats harets mais la grande majorité des félins présents sont nos chats domestiques. Ils s’intéressent aux souris, aux musaraignes, aux oiseaux, aux lézards… Ils font nettement moins de dégâts que les humains qui détruisent les habitats, polluent et détraquent le climat. Toutefois nous devons essayer de trouver des astuces pour à la fois protéger la biodiversité et continuer à profiter de nos chats.
Dans un monde totalement naturel un équilibre s’établirait entre chasseurs et chassés, mais nous avons rompu cet équilibre ne serait ce que par la surpopulation des chats alors que la population de la petite faune est en décroissante permanente, c’est donc à nous d’en instaurer un nouveau par la gestion des espèces.

La première méthode consiste à empêcher la dispersion d’une population de chat haret. La stérilisation des chats domestiques et des chats errants est un bon moyen.
L’article L211-27 du code rural autorise par arrêté du maire la capture des chats dits libres en vue de leur stérilisation et de leur identification. Cette identification par puce ou tatouage est obligatoire. N’oublions jamais qu’un animal, chien ou chat, non identifié est euthanasie s’il est capturé. Tout chat non identifiable trouvé à plus de 200m des habitations est considéré comme un chat errant (pour un chat identifiable la distance est de 1000m du domicile de son maitre).
La second méthode est constituée de précautions. Par exemple choisissez les emplacements des mangeoires à oiseaux pour les rendre inaccessibles aux minous. Disposer des éléments dérangeants pour limiter les accès à certaines zones (branchages ou grille par exemple). Conservez des zones sauvages qui serviront de refuge à la petite faune en la dissimulant (c’est beaucoup moins drôle si on ne voit pas la proie). Utilisez des plantes répulsives aux endroits stratégiques. Soyez attentif aux sorties de vos chats au moment de l’envol des oisillons et à la tombée du jour. Equipez minou quand il part en promenade d’un collier avertisseur (clochette, couleur voyante…) pour que ses proies potentielles l’entendent ou le voient arriver …

Il ne faut pas oublier que le chat chasse soit parce qu’il a faim soit pour jouer. S’il est nourri correctement la première motivation disparait. Pour la seconde donnez lui des jouets et jouez avec lui. C’est votre compagnon il a droit à bénéficier d’un peu de votre temps.
Faisons en sorte de créer la cohabitation la plus paisible possible entre nos chers matous et la petite faune de nos jardins.